6 décembre 2007
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Il faut lever là toute ambiguïté : l’Islam condamne catégoriquement le crime et l’assassinat. Le Coran est très clair S5V32 “Celui qui tuerait un homme non coupable d’un meurtre ou un délit sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque fait don de la vie à un homme, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes”.
S17 V33 : “ Et, sauf en droit, ne tuez point la vie que Dieu a rendu sacrée”. Etc...
Tout comme riposter à une injustice est un droit (s42 v39 : “et qui, atteints par une injustice, ripostent”) revendiquer de gouverner au nom de Dieu est un droit, s’il est scrupuleusement respecté. Mais ce même droit ne saurait cependant justifier de moyens honteux pour arriver à cette fin (violence, crime d’innocents).
Ceux qui le font, abusent du droit de parler au nom d’une religion. Eux sont en cause, pas l’Islam. Mais parallèlement il y a tant d’actes terroristes qui sont toujours, à priori, attribués aux “extrémistes islamistes”.
Cette logique est déroutante : pourquoi attaquer la religion de l’Islam, lorsque des musulmans font une faute, et pourquoi n’accuse t-on pas la laïcité pour un laïc, le christianisme pour un chrétien, l’athéisme pour un athée, lorsque ceux-ci perpètrent d’ignobles crimes? Pourquoi?
Avez-vous UNE seule fois entendu parler d’”un terrorisme catholique” s’agissant de l’IRA ?
Qu’une puissance se heurte, dans le monde musulman, à un obstacle? C’est du fanatisme. Le musulman défend-il son foyer, sa religion, sa patrie? C’est un extrémiste, et non un patriote.
Le patriotisme a-t-il deux sens différents? Non, il est fonction du contexte!
On fait tout pour radicaliser des gens en leur spoliant des droits les plus élémentaires pour, ensuite, pouvoir mieux les accuser.
L’équité la plus élémentaire leur enseignerai à rechercher et condamner l’ORIGINE d’un mal, et non ses CONSÉQUENCES. Mais on parle là de musulmans, alors au diable l’équité, et les valeurs morales! La fin justifie les moyens. Tous les moyens, même les plus honteux. Tout principe d’équité est subordonné au service de leur dessein inavoué et inavouable. Et dans 30 ans nos enfants étudieront les justificatifs de “cette morale”, de cette “équité”, de cet “ordre international” qui a fait qu’ils aient pu ébranler toute une armada pour l’autre bout du monde, chaque fois que les uns éternuent, tout en affamant un peuple d’innocents (Irak); et en même temps, laisser massacrer les autres (Bosnie, Palestine), à deux pas de chez eux ou ailleurs. Désarmant les victimes, en armant les agresseurs, cette fois!
Demandez donc à nos détracteurs de s’obliger systématiquement à donner la religion des victimes de leurs atrocités, tout autant qu’ils s’empressent de mettre en avant l’Islam quand des musulmans sont les agresseurs.
Et pourquoi donc on ne le fait toujours pas? Exigez d’eux UNE seule raison valable.
4) L’Islam = Intégrisme
Le mot “intégriste” ne veut pas dire extrémiste, terroriste, ni islamiste, bien que tout ce que vous entendez le suggère. Le mot intégrisme est né en Occident avec les curés qui refusaient de dire la messe dans les langues vernaculaires, en maintenant la langue véhiculaire usuelle. C’est donc à l’origine un phénomène catholique, appliqué pour la première fois à l’«Islam» qu’avec Khomeini. Et l’«Islam iranien» d’aujourd’hui est-il un modèle pour les musulmans sunnites représentant l’écrasante majorité des musulman?
Maintenant, si cependant la définition de l’intégrisme c’est d’avoir des principes de vie, de croire en Dieu et en son prophète Mohammad (PBSL) , de défendre sa foi, d’aimer la prière (comme d’autres peut-être aiment le vin), d’accorder large place au spirituel dans sa vie, d’exiger son droit à la différence, alors oui, nous devrions être tous intégristes et fiers de le clamer !
Là est le malaise : quelle EST la conception à chacun de l’intégrisme ?
Si l’intégrisme c’est la xénophobie, l’assassinat d’innocents (en Algérie comme en Palestine), le mépris des autres, la manipulation de la religion pour mieux exploiter les âmes, des rites imposés sous la contrainte, du fascisme nouvelle sauce, un embrigadement prosélyte arriviste, eh bien je dis que ce n’est pas l’Islam, et que chaque musulman doit le combattre par la force, la pensée, la parole, et la plume. Le Coran nous l’enseigne: Sourate 2 Verset 252 : “Point de contrainte en religion, la vérité se distingue (suffisamment) de l’errance”.
Dans une discussion, bien souvent, le masque humaniste tombera pour dévoiler l’hypocrisie de la manœuvre, car les faits parlent d’eux-mêmes.
5) L’Islam en Iran
Lorsqu’on utilise l’Islam et ses valeurs, non comme finalité, mais comme moyen pour accréditer et consolider une théocratie, on le détourne de sa vocation ultime : la paix dans la foi. Cela n’accuse ni les iraniens, ni aucun autre état islamique en particulier.
Les sources d’informations disponibles ne permettent pas de porter un jugement définitif: elles ont une unique origine. Pour juger, il faut entendre les deux parties. Si cependant, ce que l’on voit, entend et lit est vrai, alors il convient de condamner des hommes et non l’Islam en tant que religion qui n’enseigne rien de cela. Car, l’Islam en Iran, par ex., semble avoir été “confisqué” par un clergé chi’ite en quête d’assise politique. Or l’Islam véritable nous enseigne qu’il y a: l’homme et son Créateur. Ni clergé ni intermédiaire. Les Oulémas sont là pour nous éclairer de leur science et nous aider à mieux pratiquer, leur rôle n’est pas d’imposer.